Le soin en orthophonie : CARE

TITRE DE L’INTERVENTION

Éducation Thérapeutique du Patient et Orthophonie : apports pour la relation thérapeutique et la temporalité de l’intervention orthophonique.

RESUME DE L’INTERVENTION :

L’Éducation Thérapeutique du Patient, aujourd’hui devenue incontournable, est très présente en particulier dans les établissements de santé [Grenier & al 2007, HAS 2018]. Ce dispositif structuré est proposé aux patients présentant une pathologie chronique, à un moment de leur parcours de soins [HAS 2007, D’Ivernois et al. 2011]. Les orthophonistes sont particulièrement concernés, de par leur expertise auprès de patients présentant des troubles du langage et de la communication, susceptibles d’affecter la capacité à apprendre et la qualité de vie (Ahlsiö 2011, SOFMER 2011, César 2013). Pourtant, ces professionnels de santé sont actuellement insuffisamment présents dans les programmes d’ETP [Brin-Henry & Lesage 2018]. Une expérience d’une dizaine d’années dans l’animation et la coordination d’un programme ETP impliquant largement les orthophonistes (dédié à la déglutition, et à la communication post-AVC), servira de point d’ancrage pour l’exploration de la relation entre l’orthophoniste, le patient, et son entourage personnel et professionnel [Zaccaï 2006]. Nous exposerons les modifications ressenties dans notre posture professionnelle [Paul 2012], et l’impact sur notre conception de la relation thérapeutique en orthophonie [Klein 2014, Kerlan 2016].

Après une présentation rapide de l’ETP, nous présenterons quelques perspectives acquises grâce à cette expérience. Ainsi la posture professionnelle et la relation thérapeutique en orthophonie seront explorés sous le prisme de la normativité [Canguilhem, 1966], de l’empowerment [Pomey & al 2015, Rappoport 1987] et de la littératie en santé [Margat 2014]. En filigrane apparaitront deux notions essentielles à nos travaux de recherche : la terminologie et la temporalité (Barrier 2013).

Nous conclurons par des perspectives de développement de l’ETP en orthophonie.

TITRE DE L’INTERVENTION

Les troubles du langage écrit envisagés par des liens bidirectionnels entre clinique et recherche. Questionnement sur des adolescents présentant des troubles complexes.

RESUME DE L’INTERVENTION

Dans la continuité des travaux d’ « Evidence-based medicine » initiée par Sackett et al. (1996), l’approche « Evidence-based practice » (EBP) est aujourd’hui exploitée en orthophonie dans des travaux internationaux (McCurtin & Roddam, 2012 ; Dollaghan, 2007 ; Isaksen, 2017). Notre démarche consiste à concevoir les soins du langage oral et écrit, à travers les liens bidirectionnels entre clinique et recherche. Ce double ancrage nous conduit à un dialogue entre une pratique basée sur des preuves et des preuves basées sur la pratique (Maillart & Durieux, 2014). Différents niveaux de l’action orthophonique sont impliqués dans une telle démarche: appui sur une revue de littérature, méthodologie enrichie dans l’évaluation d’un patient, cadre formalisé et explicite pour l’élaboration du projet de soin, outils dédiés à la collecte et l’analyse des données cliniques, partenariat élargi avec tous les acteurs qui s’engagent dans le soin partagé centré sur le patient (Dollaghan, 2007).

L’exercice de l’orthophonie envisagé de cette manière implique une combinaison de compétences que nous allons mobilisées pour concevoir l’évaluation et le traitement du langage écrit (Witko, 2018). Nous nous fixons l’objectif de partager une expérience clinique consacrée à des adolescents qui présentent un parcours de vie, de santé et de scolarité particulier. Le travail clinique sera abordé dans 3 directions: (1) définir la place de l’orthophonie en regard des recommandations de la HAS (2017), (2) développer un projet thérapeutique formalisé, (3) pourvoir l’orthophoniste d’une boîte à outils augmentée.

TITRE DE L’INTERVENTION

Troubles neurocognitifs et approche Montessori

RESUME DE L’INTERVENTION :

Après un état des lieux des connaissances actuelles concernant les troubles neurocognitifs majeurs, nous proposons d’illustrer l’accompagnement qui peut être proposé à des personnes souffrant de troubles cognitifs modérés à sévères grâce à l’approche Montessori adaptée aux personnes âgées et des exemples d’applications concrètes.

TITRE DE L’INTERVENTION

Diagnostic dynamique phonologie et lexique

RESUME DE L’INTERVENTION

L’évaluation dynamique du langage s’oppose à l’évaluation statique (tests standardisés) dans le sens où elle évalue le potentiel d’apprentissage des enfants plus que leurs connaissances langagières actuelles. Ce type d’évaluation permet ainsi de définir quelles aides (quels types d’étayage) sont les plus efficaces pour permettre à l’enfant de produire une structure cible (Hasson et al., 2013). A l’inverse, les tests statiques constituent des situations de test peu écologiques et induisent des biais culturels et linguistiques (Behrens et al., 2016). L’évaluation dynamique est particulièrement adaptée aux enfants bilingues (les tests statiques existants étant normés chez les monolingues), aux enfants issus de milieu socio-économiques faibles et aux enfants difficilement testables, opposants, qui ne rentrent pas dans le cadre contraint d’une évaluation statique (Tzuriel, 2001).

Bien que de nombreux auteurs préconisent ce type d’évaluation en clinique (Hasson & Joffe, 2007; Gutiérrez-Clellen & Peña, 2001; Peña et al., 2014), aucun test n’est actuellement disponible pour les enfants francophones. De tels tests pourraient pourtant permettre de mieux orienter la prise en charge des enfants en identifiant leurs déficits mais aussi leurs possibilités d’apprentissage. Nous travaillons actuellement sur le développement de tels outils adaptés à la population francophone.

Nos ateliers viseront à présenter aux cliniciens des procédés permettant d’ajouter un aspect dynamique à leurs évaluations, qualitativement mais aussi via de nouveaux outils élaborés au sein de l’Université de Genève.

Dr. Margaret Kehoe Winkler, orthophoniste et chargée de cours, présentera la partie relative à l’évaluation dynamique des troubles phonologiques et lexicaux. Dans le domaine phonologique, elle examinera différentes approches d’évaluation dynamique pour déterminer la stimulabilité de la production des sons de la parole et pour tester la conscience phonologique. Dans le domaine lexical, elle étudiera les approches qui utilisent soit des pseudo-mots, soit des mots peu familiers pour tester les capacités d’apprentissage des mots.

Dr. Hélène Delage, orthophoniste et maître d’enseignement et de recherche, présentera la partie relative à l’évaluation dynamique des troubles syntaxiques et narratifs. Pour la syntaxe, elle présentera les différents types d’étayage qui peuvent être fournis aux enfants afin de leur faire produire une structure cibles (comme une phrase relative ou une passive). Pour la narration, elle montrera en quoi le modèle fourni par le clinicien, ainsi que l’utilisation de pictogrammes symbolisant les étapes du schéma narratif, permettent à l’enfant de construire des récits plus riches.

TITRE DE L’INTERVENTION

Diagnostic dynamique syntaxe et narration

RESUME DE L’INTERVENTION

L’évaluation dynamique du langage s’oppose à l’évaluation statique (tests standardisés) dans le sens où elle évalue le potentiel d’apprentissage des enfants plus que leurs connaissances langagières actuelles. Ce type d’évaluation permet ainsi de définir quelles aides (quels types d’étayage) sont les plus efficaces pour permettre à l’enfant de produire une structure cible (Hasson et al., 2013). A l’inverse, les tests statiques constituent des situations de test peu écologiques et induisent des biais culturels et linguistiques (Behrens et al., 2016). L’évaluation dynamique est particulièrement adaptée aux enfants bilingues (les tests statiques existants étant normés chez les monolingues), aux enfants issus de milieu socio-économiques faibles et aux enfants difficilement testables, opposants, qui ne rentrent pas dans le cadre contraint d’une évaluation statique (Tzuriel, 2001).

Bien que de nombreux auteurs préconisent ce type d’évaluation en clinique (Hasson & Joffe, 2007; Gutiérrez-Clellen & Peña, 2001; Peña et al., 2014), aucun test n’est actuellement disponible pour les enfants francophones. De tels tests pourraient pourtant permettre de mieux orienter la prise en charge des enfants en identifiant leurs déficits mais aussi leurs possibilités d’apprentissage. Nous travaillons actuellement sur le développement de tels outils adaptés à la population francophone.

Nos ateliers viseront à présenter aux cliniciens des procédés permettant d’ajouter un aspect dynamique à leurs évaluations, qualitativement mais aussi via de nouveaux outils élaborés au sein de l’Université de Genève.

Dr. Margaret Kehoe Winkler, orthophoniste et chargée de cours, présentera la partie relative à l’évaluation dynamique des troubles phonologiques et lexicaux. Dans le domaine phonologique, elle examinera différentes approches d’évaluation dynamique pour déterminer la stimulabilité de la production des sons de la parole et pour tester la conscience phonologique. Dans le domaine lexical, elle étudiera les approches qui utilisent soit des pseudo-mots, soit des mots peu familiers pour tester les capacités d’apprentissage des mots.

Dr. Hélène Delage, orthophoniste et maître d’enseignement et de recherche, présentera la partie relative à l’évaluation dynamique des troubles syntaxiques et narratifs. Pour la syntaxe, elle présentera les différents types d’étayage qui peuvent être fournis aux enfants afin de leur faire produire une structure cibles (comme une phrase relative ou une passive). Pour la narration, elle montrera en quoi le modèle fourni par le clinicien, ainsi que l’utilisation de pictogrammes symbolisant les étapes du schéma narratif, permettent à l’enfant de construire des récits plus riches.

TITRE DE L’INTERVENTION :

« L’oralité alimentaire : du premier cri au dernier souffle »

RESUME DE L’INTERVENTION :

L’oralité est une notion très récente, parfois même encore méconnue, employée dans la pratique clinique orthophonique lorsque la question de l’alimentation est abordée. S’il est admis dans les représentations collectives que le moment du repas est associé à des sensations agréables et positives, il n’en est pas de même pour tout le monde. On parle alors de trouble de l’oralité alimentaire.

Dans un premier temps, notre propos sera de définir la notion d’oralité et plus spécifiquement le trouble de l’oralité alimentaire. Cette notion est à distinguer du trouble des conduites alimentaires ou de la dysphagie.

Si ce trouble de l’oralité alimentaire est principalement associé au jeune enfant (moins de 3 ans), on le retrouve également chez l’adulte et la personne âgée.

Dans un deuxième temps, nous nous proposons, avec l’appui de vignettes cliniques, d’illustrer nos propos et de mettre en lumière les similitudes et les différences au fil des âges.

TITRE DE L’INTERVENTION

Intervention Orthophonique en Surdité : Groupes Musique

RESUME DE L’INTERVENTION :

La Musique à travers notamment ses effets sur le langage et la pensée, l’accès au plaisir et au partage, l’expérience sensorielle qu’elle génère est un « outil » de rééducation orthophonique à la fois précis, rigoureux et ludique.

L’objet de cet atelier vise à présenter notre expérience en cabinet libéral de la musique avec des groupes d’enfants sourds.

En nous appuyant sur des supports vidéos, nous envisagerons les aspects théoriques et pratiques de quelques exercices.